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mercredi 20 avril 2011

Quel avenir pour Vernon (Eure) ? Chapitre 2) La Ville sans Maire !

Être et bien plus encore se comporter en homme libre, n'est pas sans désagrément dans notre monde, mais parfois cette attitude (cette "pause" commenteront certains "esprits forts" !) vous gratifie de quelques félicités, en l'espèce Socialiste libre de l'Eure et non "blogueur de cour " comme tout citoyen de Vernon, je ne puis assister aux Conseils municipaux de cette Ville que depuis le "poulailler" qui est réservé, à Vernon, à ceux qui veulent assister aux débats démocratiques de leur commune et ne se contentent pas de les lire dans la presse ou dans des blogs assez bien introduits auprès des puissants de notre ville pour assister au Conseil depuis "l'orchestre"...le salle du Conseil, réservée aux élus, aux hauts-fonctionnaires de la Ville, aux journalistes en activité et donc aussi à quelques blogueurs, qui ne déplaisent pas trop au pouvoir en place.

Mais, de ce fait, je suis mieux placé que les "privilégiés" du "parquet" pour, certes admirer le buste de Marianne qui domine ce cénacle édilitaire, même si son auteur (le sculpteur Gautherin 1840-1890 ) est aujourd'hui bien oublié (In "L'Hôtel de Ville de Vernon, Ed Musée Municipal Alphonse-Georges Poulain, Vernon, Eure , Page 69, N° 27/2), mais surtout pour suivre les faits et gestes des principaux élus de notre Ville et tout particulièrement de son Maire, Monsieur Philippe N'Guyen Thanh.

Moi qui suis un admirateur de la Charte SNJ de 1918, je me dois de rendre hommage à Monsieur Bruno Simon (Rédacteur en chef du Démocrate Vernonnais) pour avoir, dans la dernière livraison de son journal (Le Démocrate Vernonnais, N° 3442, Mercredi 20 Avril 2011, page 3) consacré un encadré intitulé "Restons Polis..." à un fait que ... DE MA PLACE, j'ai eu l'insigne privilège de pouvoir prendre en photo !
 Le fait dont parle Monsieur Bruno Simon est le suivant : LA PAUSE PIPI DE MONSIEUR LE MAIRE DE VERNON, alors que son prédécesseur  Monsieur Jean-Luc Miraux, Inspecteur général de l'éducation nationaleancien Sénateur de l' Eure, avait la parole et livrait ses remarques d'élu de notre Ville sur le budget 2011, présenté par l'actuelle "équipe" municipale de Vernon  !

Autrement dit : (ET JE REVENDIQUE HAUTEMENT CETTE FORMULATION !) Monsieur Philippe N'Guyen Thanh, Maire (PS) de Vernon, Eure, Haute-Normandie PISSE sur son opposition !

  Emporter de vingt voix une élection municipale, dans une commune de vingt-cinq-mille habitants, vous donne t'il le droit de mépriser à ce point ceux qui ne partagent pas vos opinions politiques, même et surtout si vous êtes membre du Parti de Blum ? !

Qu'écrire d'autre ?
Proclamer, simplement , mais fermement que de ce fait le Docteur Philippe N'Guyen Tahn est indigne d'être Maire de Vernon, mais plus encore indigne d'être membre du Parti Socialiste !

La photo, qui prouve l'indignité de Monsieur Philippe N'Guyen Thanh, Maire PS de Vernon Eure.
Le Maire "se promène" en SA Mairie, alors que l'opposition Républicaine a la parole !

Mais en ces heures sombres pour notre Ville de Vernon, les interventions d'un autre élu de l'actuelle "majorité"municipale redonne force et courage au républicain que je serai toujours (alors même que ma foi Républicaine, me contraint chaque jour d'avantage à m'opposer à la "ligne de caniveau"conduite au PS par Madame Martine Aubry) cet élu, c'est Monsieur Jean-Claude Mary.

Ci-dessous, photo,de Monsieur Jean-Claude Mary, prise par le rédacteur de ces lignes, dans le square de l'Hôtel de ville de Vernon, à l'issue des quatre heures trente du Conseil municipal du 15 avril 2011.

Jean-Claude Mary est conseiller municipal EELV de Vernon et vice-président de la CAPE.
Certes, il est intervenu de nombreuse fois durant ce conseil municipal de quatre heure trente, ce qui est exceptionnel dans une commune où les conseils ont lieu tous les mois et non tous les deux mois, comme l'a écrit par erreur Monsieur Bruno Simon dans son papier du Démocrate (op.cit. supra,§ "Vous avez de grandes idées, moi j'ai les pieds sur terre", in fine ) en confondant avec les pratiques "staliniennes"(Pardonne moi Marcel, mais je suis très taquin avec ceux que je respecte ! ) de Marcel Larmanou, le Maire de Gisors.
Mais des interventions de Monsieur Mary je n'en retiendrais qu'une, son plaidoyer en faveur de l'association l'outil en main, ( la défense de cette association par Jean-Claude Mary a aussi retenu l'attention de Paris-Normandie dans le billet qu'il consacre au CM de Vernon )
 De conseil en conseil, Monsieur Mary défend la juste cause de cette association d'artisans qui n'ont pour seul but que de partager avec autrui la maitrise de leurs métiers, de leurs arts, ce qu'un enseignant tel que le docteur Philippe N'Guyen Thanh devrait comprendre !
Dans une livraison ancienne, Paris-Normandie a parfaitement résumé ce combat pour assurer la pérennité de l'association "l'outil en main".
Je n'y rajouterais qu'un fait ( qui hélas est probablement déterminant pour le docteur Philippe N'Guyen Thanh ) le président de l' association "L'outil en main" (Joël Guérin), ne vote pas à Gauche !

Ce qui , à mes yeux, ne retire rien aux mérites de ce Maître ébéniste dont l'un des aïeux, Edouard Ruy, était  à la Mairie de Vernon (en 1910) l'un des adjoints de mon cousin Jules Soret, adjoint qui décéda peu après la grande crue de la Seine, à force d'avoir aidé à sauver ses concitoyens...Et oui Philippe,  il est des élus qui estiment de leur devoir de se sacrifier pour leurs électeurs et dont la première décision en CM n'est pas d'augmenter massivement leurs indemnités !

D'autant que durant de nombreuse années Monsieur Guérin fit (BÉNÉVOLEMENT !) office de gardien du square municipal Benjamin Pied, situé près de son atelier et... de l'hôpital de Vernon !

Square municipal Benjamin Pied qui depuis l'élection de Philippe N'Guyen Thanh est à l'abandon, comme presque tous les espaces verts de notre ville.

J'aime ce combat de Monsieur Jean-Claude Mary, en faveur des parfaits citoyens que sont les animateurs de l' association "L'Outil en main"et pourtant pour être, ou tenter d'être parfaitement honnête, je me dois de reconnaitre que je n'ai pas toujours eu la même appréciation de l'action politique de Monsieur Mary.
 Lors des dernières municipales son attitude politicienne à l'égard de l'une de mes amies politiques m'a choquée.
Sur ce point, je me limiterais à reproduire la lettre ouverte à Jean-Claude Mary, son ancien professeur , qu'Hélène Ledoux fît alors paraître dans le Démocrate Vernonnais :


Cliquez sur l'image pour agrandir et lire ce texte.

Certes, lors des dernières municipales Monsieur Mary (Et Jean-Luc Lecomte, mais nous y reviendrons dans un prochain article, sur l'Horizon radieux de Vernon) ont raté une chance de donner un Horizon à Vernon, mais rien n'est jamais perdu, dans une Ville qui à pour fière devise (occultée dans les documents officiels par l'actuelle Municipalité !) :  "Vernon Semper Viret ! "...et j'en veux pour preuve la dernière photo qu'il m'a été donné de prendre, dans les jardins de l'Hôtel de Ville de Vernon, lors du Conseil municipal du quinze avril dernier.


 La photo de tous les espoirs pour Vernon :
Jean-Luc Miraux, Conseiller municipal Vernon Réussite, ancien Sénateur-Maire (UMP) de Vernon serrant la main (ou presque !) à Monsieur Jean-Claude Mary  élu, aux dernières municipales, sur une liste opposée à celle de Monsieur Miraux.

dimanche 17 avril 2011

Quel avenir pour Vernon (Eure, Haute-Normandie) Chapitre 1) Prolégomènes historiques,





Quel avenir pour Vernon ?

Question apparemment  inappropriée s'agissant d'une Ville, dont les historiens ne peuvent donner la date de la création et se limitent à préciser que : "la présence d'une agglomération à l'époque antique est probable...l'existence de la Ville est attestée à l'époque mérovingienne"(In "Le Vieux château de Vernon", Musée municipal AG Poulain, 1989, page 12 et suivantes)
Question saugrenue, s'agissant d'une Ville qui le 8 juin 1940 a été victime d'un bombardement, qui n'avait pas d'autres raisons d'être (l'armée française ne défendant pas cette commune) que de semer la terreur au sein de sa population.(se reporter  à un autre article de ce blog )
 Objectif (qualifiable de crime de guerre, selon les critères retenus par le tribunal militaire international de Nuremberg : "...la destruction sans motif des villes et des villages ou la dévastation que ne justifie pas la nécessité militaire." ) qui fut parfaitement atteint, puisque dès le 11 juin 1940 on ne comptait plus que 150 habitants sur 8000 à Vernon, soit une Ville désertée par 98,125% de sa population !
 Mais à Evreux c'est plus de 99% de ses habitants qui quittèrent la Préfecture de l' Eure, au 11 juin 1940 ! Puisque ne restèrent à Evreux que 172 de ses 19300 habitants  ! ( In "L'Eure de la Préhistoire à nos jours", sous la direction de Bernard Bodinier, Éditions Jean-Michel Bordessoules, 2001, pages 398 et suivantes).

Et pourtant !

La question se pose à l'aube de l'entrée dans le neuvième siècle de la construction des premières fortifications de Vernon ( Première tour : "Turris", donjon carré en pierre) construites en 1123 par Henri 1er Beauclerc, Roi d' Angleterre et Duc de Normandie , in "Le Vieux Château de Vernon" (op.cit. supra) Et ce depuis que lors du conseil municipal du cinq novembre dernier (2010) un projet voulu par le seul Maire de Vernon (Philippe N'Guyen Thanh , PS) a été rejeté par un conseil municipal qu'il était censé contrôler.
Cette situation étant exceptionnelle dans l'histoire politique de Vernon, nombre de commentateurs pensaient que les jours de la municipalité de gauche de Vernon étaient comptés.

Un précédant existe cependant, même si à Vernon il est de bon ton de feindre de l'ignorer !

 Lors des municipales de mars 1977, pour la première fois depuis son élection en 1946, Georges Azémia se vit contesté par la gauche et sa liste fut battue au second tour.
Ce qui semble fort banal, mais il convient de préciser que Georges Azémia (dont le Frère aîné fut Maire d'Evreux,  la préfecture de l' Eure et la première commune de ce département par sa population , alors que Vernon occupe la seconde !) avait commencé sa "carrière" politique, lors d'une cantonale, en se réclamant du Front Populaire.
 SFIO, il devint membre du Parti Socialiste à sa création, mais anticommuniste primaire il ne put admettre la signature du Programme commun de Gouvernement de toutes la Gauche en 1972.

C'est depuis cette époque que je me passionne pour la vie politique vernonnaise :

 N'ayant pas encore vingt ans en mars 1977,  je m'aperçu que le résultat du premier tour à Vernon bénéficiait, dans Le Monde, de quelques lignes de commentaire.

 Vernon, la commune dont est originaire ma famille maternelle depuis la fin du XVIII siècle et où je pris (m'a t'on dit !) mon premier bain, à l'âge...de quinze jour, chez nos cousins de la famille Soret !

Alors, délaissant les résultats de Paris et le sort électoral de celui qui depuis 1974 était pour moi "L' arriviste, le traitre Chirac" (En ce temps je soutenais le Général Jacques Chaban-Delmas !) je découvris que si, à Vernon, les socialistes et les communistes avaient fait liste séparé, il avait été convenue que le parti en tête au premier tour obtiendrait de désigner, parmi les siens, le nouveau Maire de Vernon ...et le Parti Communiste Français (le parti de mon oncle Roger Hartmann, qui eut Georges Marchais comme chef de section ! ) fut  en tête au premier tour !

Là,  les combines politiciennes des pseudo-gaullistes de Paris ne me concernait plus !

 Et j'attendais,  avec impatience, le résultat du second tour...scrutin où, à Vernon, le Parti des fusillés a obtenu, en définitive, un score des plus médiocre.
 À raison des lois électorales de l'époque, il n'y eut que trois communistes élus au Conseil Municipal de Vernon et cependant, en application de l'accord signé, Lucien Pommier fut élu Maire de Vernon, alors que le PS avait obtenu un nombre nettement supérieur de conseillers municipaux !

Ce qui valu, à en croire Le Monde de l'époque, quelques désagréments aux dirigeants de la Fédération de l'Eure du Parti Socialiste et des "explications" à fournir à Solférino !
Il est vrai, qu'à cette époque, le Premier Secrétaire du Parti Socialiste n'était pas exactement un(e) prête-nom des divers courants qui contrôlaient le parti ! Et encore moins un(e) velléitaire faisant preuve d'autoritarisme à l'instar des derniers dirigeants du Parti dit Socialiste !

Aussi, durant les trois premières années de ce mandat de six ans, ce ne fut qu'harcèlement continuel du Maire Lucien Pommier , harcèlement venant autant des PS du conseil municipal,  que des "SFIO" de Georges Azémia !
Harcèlement, qui se termina par la démission ( EN COURS DE MANDAT !) de Lucien Pommier, il convenait donc de réélire un nouveau Maire.

Logiquement, c'est André Goudeau,
 le "premier des socialistes" de l'époque qui aurait dû l'emporter...MAIS L'ÉLU FUT : GEORGES AZÉMIA, QUI TERMINA (EN 1983) LA MANDATURE COMMENCÉE EN 1977 PAR LUCIEN POMMIER.

À en croire "les anciens" cette élection ne fut possible que grâce aux votes des élus communistes en faveur de Georges Azémia, qui préfèrent "donner" la Mairie de Vernon à un anticommuniste notoire plutôt qu'à un socialiste !
 Car, pour eux, en les harcelant (même sur l'ordre de Solférino ! ) les "socialistes" de Vernon avaient trahi le Peuple de Gauche !

Il est a noter qu'il n'existe (à ma connaissance) aucune étude historique de cette période, alors qu'André Goudeau est considéré, à juste titre, comme étant l'un des meilleurs connaisseurs de l'histoire de Vernon :

Et pourtant, depuis mon adhésion en 2003 au CEV(sous la présidence d' André Goudeau), je m'efforce de lire les diverses publications de cette société savante.

"Tout ça, c'est le passé !" m'écrira t'on en commentaire !
 Certes, certes, mais dans une ville assez pudique pour ne pas se formaliser que le martyr de Vernon (le 8 Juin 1940) ne soit jamais commémoré, par les édiles municipaux, cela ne veut pas dire que ces faits de l'histoire politique de notre ville ne conditionnent pas les actions des successeurs des élus de 1977.

Depuis l'éviction d'Oscar Perrot (le Maire du régime félon et collaborateur de l' État Français) en 1944 Vernon n'a connu que six Maires, dont deux dirigèrent la commune durant plus de dix ans :

                                             - Georges Azémia, de 1946 à 1977 et de 1980 à 1983, soit en tout un mandat qui s'écoula sur trente-quatre ans. 
              - Jean-Claude Asphe de 1983 à 2001,  soit 18 ans.

Deux autres Maires eurent des mandats très court :
 Albert Poutot de 1944 à 1946 et donc Lucien Pommier, Maire de 1977 à 1980.
Et un seul  Maire (Jean-Luc Miraux, de 2001 à 2008) eut un mandat d'une durée exceptionnelle de sept ans, à raison d'un "tripatouillage" institutionnel,  voté en 2005.

C'est à cette aune historique qu'il faut apprécier le vote de défiance qui fut émis, le 5 Novembre 2010, par le Conseil municipal de Vernon à l'encontre de la politique menée par Philippe N'Guyen Tanh , Maire de Vernon.

"L'histoire ne se répète pas, elle bégaie"dit on, dans mon prochain article, je m'efforcerais de terminer cette étude sur l'avenir de Vernon en tenant compte de l'apport du dernier conseil municipal du 15 avril 2011.